mercredi 29 août 2012

Eclaircissement II : Leurs fétichismes (2)



Il me faut cependant apporter une précision à ce que j’écrivais l’autre jour – à propos des lunettes : « alors que je ne suis pas a priori un fétichiste des lunettes […], j’ai, grâce à leurs initiatives, appris le plaisir extrême que l’on pouvait prendre à se faire sucer par une femme ayant gardé ses lunettes […] »

De mon côté, je n’ai jamais eu le « fantasme de la femme à lunettes » (décliné dans l’imagerie pornographique en divers stéréotypes : la femme mûre, la secrétaire, la doctoresse, l’écolière en kilt…) : il y a simplement que nombre des femmes qui ont eu la bonté de se prêter à moi se trouvaient en porter – peut-être parce qu’étant dans leur majorité de grandes lectrices, elles s’étaient abîmé la vue sur leurs livres... Et il ne me serait jamais venu à l’idée de leur demander de garder leurs lunettes au moment où elles prenaient ma queue en bouche (preuve en est que deux d’entre elles les retiraient toujours : je les ai toujours laissé faire).

De leur côté (et à ces deux exceptions mises à part), si ces femmes gardaient leurs lunettes au moins pour fellationner, ce n’était pas non plus par l’effet de quelque fantasme fétichiste (à la différence de S., mon initiatrice au fétichisme du pied) : c’est tout simplement parce que, du point de vue de celles que j’ai alors questionnées, c’était mieux pour elles.

La si belle J. qui souffrait de problèmes ophtalmologiques très lourds (astigmatisme inverse et hypermétropie) les gardait tout simplement parce qu’elle voyait beaucoup trop mal en les ôtant. Il y avait en revanche un peu de coquetterie chez d’autres qui se trouvaient moins belles lorsqu’elles ne les portaient pas : ainsi V., chez qui l’accommodation visuelle ne passait pourtant que par de légers plissements de nez et froncements de sourcils, se trouvait « grimaçante » sans lunettes, tandis que D., qui devait écarquiller les yeux, craignait de creuser ainsi des rides sur son front (elle qui n’avait que 20 ans !) ; quant à A., elle craignait d’exposer ainsi un strabisme trop voyant. La même D. devait ajouter un autre motif, le seul que m’exposerait aussi O. : la crainte qu’une giclée de foutre intempestive leur irrite la cornée ; principe de précaution en somme.

E. quant à elle faisait encore mieux que garder ses lunettes : elle qui d’ordinaire ne portait que des lentilles enlevait celles-ci et les remplaçait par des lunettes dans le déduit. C’est que, m’avait-elle expliqué avec l’impudique candeur qui faisait son charme, si elle aimait avec ferveur prodiguer une « gorge profonde », cette pratique lui tirait cependant quelques larmes la première fois que le gland lui touchait la luette, et que par le passé les dites larmes lui avaient parfois causé quelques désagréments avec ses verres de contact.

Aussi bien n’est-ce pas à un fétichisme des lunettes que ces jeunes femmes admirables m’auraient ainsi initié : c’est plutôt que, à les voir garder ainsi les lunettes sur le nez tandis que leurs lèvres allaient et venaient le long de ma queue, j’ai fini par prendre goût à cet accessoire – par savourer, au-delà de son utilité contingente, le piment particulier qu’il donnait à de telles pipes : quelque chose comme un décalage ironique et délicieux entre cet objet symbole d’intellectualisme et de sérieux et l’ardeur délurée que ces jeunes femmes mettaient à une pratique aussi charnelle. Il me semble que les lunettes apportent au gamahuchage un humour des mieux venus.


5 commentaires:

  1. La prochaine fois : garder mes lunettes de presbyte lorsque je suis à ses genoux, jeter quelques oeillades espiègles par-dessus mes verres et observer sa réaction

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  2. Je ne doute pas une seconde que vous serez délicieuse ainsi. Ne manquez pas de me faire part du résultat.

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  3. Je me rends compte que ma réponse peut fâcheusement prêter à confusion. Ma seconde phrase ne renvoyait pas à la première phrase de mon commentaire (« Je ne doute pas une seconde que vous serez délicieuse ainsi. ») mais aux derniers mots du votre (« … et observer sa réaction ») : de sorte que « Ne manquez pas de me faire part du résultat » signifiait « Faites-moi savoir comment l’heureux élu aura pris la chose » et non « Envoyez-moi une photo. »

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  4. Rire."Observer sa réaction" prêtait également et évidemment volontairement à confusion. Je ne manquerai donc pas de vous faire savoir s'il aura été sensible à l'humour de la situation.

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  5. Ah ? « Observer sa réaction » m’a paru parfaitement clair à la lecture.
    Mais en effet, ne manquez pas de me raconter…

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