Peut-être
aurais-je dû commencer par dire « d’où je parle ».
Je suis un
homme. J’aurai bientôt trente-huit ans. Je suis français, je vis seul, dans un
pays du Moyen-Orient. Pas « libertin » dans le sens aujourd’hui
courant (« clubs libertins », etc.), mais plutôt dans le sens d’une
disponibilité, d’une franchise de ton et d’une curiosité à l’égard choses de l’éros.
Par ailleurs amateur de musique, de littérature, d’arts – contemporains comme
classiques.
Le moment présent
de ma vie est assez particulier. Mette solitude ne me pèse pas, non plus,
paradoxalement, que les contraintes d’un pays assez conservateur quant aux mœurs,
et culturellement assez peu ouvert : cette expatriation est devenue pour
moi l’occasion d’une sorte d’exploration de mes expériences passées et de mon
univers intérieur, tant dans le domaine de l’éros que des centres d’intérêt que
j’ai dits.
C’est la nuit
qui est le moment privilégié de cette exploration. Nuits d’insomnies où je peux
lire, écouter de la musique ; me remémorer ou lâcher la bride à mes
fantasmes (café et cigarettes étant alors d’excellents adjuvants de mon
hypermnésie ou de la construction d’images mentales). Nuits de sommeil où dans
le rêve l’inconscient construit lui-même ses propres images mentales et
redistribue les souvenirs.
C’est de ces
nuits que ces pages formeront le livre.
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